Arrêt maladie et démission : quand le corps dit STOP
Ces dernières années, un solide lien s’est tissé entre arrêt maladie et démission.
Les chiffres démontrent une réalité troublante et de plus en plus inquiétante.
Les femmes, premières concernées par les arrêts longue durée pour troubles psychologiques, sont aussi de plus en plus nombreuses à quitter leur emploi.
Épuisement, surcharge mentale, sentiment d’injustice, conflits de valeurs…
Et si démissionner n’était pas un caprice mais une tentative de survie ?
Une alerte vitale que le corps lance, quand la tête n’en peut plus.
Cet article est une invitation à regarder cette réalité en face, à la comprendre — et à agir.
Il n’y a jamais de fumée sans feu.
Et quand la fumée est de l’épuisement, et le feu du burn-out, une introspection s’impose.
Et vite.
Arrêt maladie et démission : un monde qui change
La femme moderne a gagné sa place dans le monde du travail.
Mais les chiffres de l’INSEE et des études ciblées démontrent que cette évolution dans la vie des Françaises a un prix.
Et qu’il n’est pas donné.
L’évolution de la femme moderne dans le monde du travail
Les chiffres ne mentent pas. Selon l’INSEE :
Entre 1975 et 2022 , le taux d’activité des femmes de 15 à 64 ans est passé de 54,5% à 70,7%
Entre 1982 et 2020, la part des femmes parmi les cadres a plus que doublé, passant de 20,9% à 42,6%
En 2020, 90,7 % des femmes en emploi sont salariées et 50,3 % des salariés sont des femmes.
Le changement sociétal des 50 dernières années a propulsé la femme sur le devant de la scène professionnelle
(même si la parité n’est toujours pas au rendez-vous en termes de postes à responsabilité).
Et les responsabilités se sont multipliées, sans toujours que les équilibres, eux, soient ajustés.
Et à la maison ?
À la maison, elle reste très souvent celle qui organise, prévoit, prend soin.
Au travail, elle performe, s’adapte, encaisse.
Cette double journée devient un terrain fertile pour l’épuisement silencieux. L’équilibre déjà précaire vacille de plus en plus, menant à des arrêts maladie de plus en plus longs et de plus en plus tôt dans leur carrière.
Axa a réalisé une étude édifiante qui démontre que « les troubles psychologiques représentent près de 60% des arrêts de longue durée des femmes de moins de 30 ans ».
Dans ces troubles psychologiques, on entend fatigue, épuisement, anxiété, dépression. Toutes ces pathologies sont des signaux, des alertes rougesque l’on se doit de prendre au sérieux.
Malheureusement, bien souvent, on ne les écoute pas.
Mais d’où vient le problème ?
Les frontières entre sphères pro et perso se brouillent.
On amène ses dossiers à la maison. Ses soucis perso au travail.
Et on tient. Encore. Et encore.
Jusqu’au jour où le corps dit STOP.
En 2025, les femmes sont-elles suffisamment reconnues pour leur acharnement à garder la tête hors de l’eau ?
Leur hiérarchie les accompagne-t-elle durablement et dans la confiance ?
Un environnement professionnel toxique, inadapté, un manque de reconnaissance, des inégalités persistantes, un salaire moindre… autant de facteurs qui usent, lentement mais sûrement.
Et parfois, c’est l’arrêt maladie.
Parfois, c’est la démission
Alors que fait-on ?
Démissionner ne résout pas toujours tout.
C’est un acte fort. Une bascule.
Une façon de reprendre le contrôle… ou de tout perdre.
Cela dépend. Cela dépend du moment, de l’accompagnement, du sens qu’on y met.
Prendre conscience de ses limites
La procrastination envers ses propres besoins est certainement le propre de la femme (d’aujourd’hui ou non).
L’instinct maternel et le fait de faire passer les besoins de son petit avant les siens est certainement une des premières causes d’où elle en est aujourd’hui.
A vouloir contentertout le monde, on finit par s’oublier soi-même !
Et le point de rupture est en approche.
Alors la première des choses à faire ?
Se poser.
Se prendre une heure pour réfléchir à ce qu’on peut faire pour s’aider soi-même.
Oser se dire « je n’en peux plus» avant d’en arriver à ce fameux point de rupture.
Faire appel à des gens bienveillants
On ne le répètera jamais assez, mais s’entourer de gens bienveillants (professionnels ou non) est PRI-MOR-DIAL !
Si on connaît des gens bienveillants ET dont le métier est de nous faire avancer, de nous aider à reprendre confiance en nous, et réfléchir, alors il faut foncer.
– Son conjoint si on a en un. Parce qu’exprimer son mal-être à la personne qui partage sa vie est tout sauf du temps perdu. Et peut-être qu’il ou elle ne s’en rend tout simplement pas compte.
– Son médecin généraliste. Parce que des pathologies sous-jacentes peuvent être masquées ou accentuer votre mal-être ambiant
– Son employeur : parce que votre santé (physique ET mentale) est votre priorité, elle devrait également être celle de votre employeur
– Un spécialiste de la médecine douce : pour vous aider à mieux gérer votre stress par exemple.
Les personnes que l’on rencontre – bonnes ou mauvaises – les enfants, la vie d’une manière générale font que l’on n’est plus la personne que l’on a pu être 10 ans auparavant.
Alors pourquoi se dire que pour le travail ce serait différent si on occupe le même poste depuis 5, 10 ans voire plus ?
Et si c’était aussi l’occasion de se poser les bonnes questions ?
Suis-je encorealignée avec ce que je fais ?
Est-ce que ce poste, cette mission, cette entreprise, me respecte, me reconnaît, me nourrit ?
Une introspection s’impose. Un bilan de compétences (financé par le CPF) peut être un outil précieux pour remettre les choses à plat.
Se faire suffisamment confiance pour se laisser porter et guider vers un avenir plus en accord avec soi-même.
Et la retrouver, cette confianceen soi que l’on avait égarée en donnant trop aux autres et pas assez à soi-même.
Pour que cet équilibre qui vacille depuis tant d’années puisse enfin se stabiliser.
Les raisons pour lesquelles une femme démissionne aujourd’hui sont différentes.
Le lien entre arrêt maladie et démission est parfois évident.
Mais parfois démissionner ne résout pas tous les problèmes.
Il se peut que cet acte vous affaiblisse encore plus, voire vous mette à terre.
Ne laissez personne décider à votre place. Vous êtes bien plus forte que vous ne le croyez.
Et si vous avez besoin d’un coup de pouce pour remettre de l’équilibre là où tout vacille, sachez que vous n’êtes passeule. Parce que toutes les femmes sont différentes.
Elles ont toutes leurs forces et leurs faiblesses.
Et que parfois, il suffit d’une première main tendue pour enclencher une vraie transformation.
N’oubliez pas : il n’y a qu’une seule Wonder Woman.
Je m’appelle Johanne André
Et je suis là pour un entretien gratuit et sans engagement de 30 minutes
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